La commune de Rocles doit son nom aux nombreux rochers qui l'entourent. En effet à cause des masses rocheuses granitiques que l'on retrouve sur son territoire, les anciens ont appelé ce petit village Rocles. Certains d'entre eux ont même baptisé quelques rochers à cause de leurs originalités et caractéristiques dont les plus connus sont la dent du diable, le rocher du gendarme et l'homme à la pastille.

Le village de Rocles existait probablement dans les années 1200 mais aucune trace ne le prouve vraiment. En revanche nous sommes sûrs qu'il existait en 1600. En effet une légende raconte que le village aurait été déplacé à une certaine époque à cause d'une épidémie. Il fut brûlé et reconstruit à l'endroit où il se trouve actuellement. Cette légende semble vraisemblable car sur l'ancien emplacement du village, on peut retrouver des traces anciennes d'habitations. De plus à cet endroit se situe un champ appelé le "champ de l'église.
Dans la commune, la plus vieille maison date de 1724, date gravée sur le linteau de porte. Cette maison appelée maison du juge, a été aménagée en gîte.

En 1764, la commune de Rocles n'est pas épargnée par le fléau qui touche le diocèse. En effet, le 29 septembre, sur la commune, dans le petit village des Thorts, une petite fillette fut mangée par la Bête du Gévaudan, comme en atteste l'acte authentique extrait du Registre paroissial de la commune.
Rocles est donc un village assez vieux qui se veut actuellement touristique et ce malgré un passé tourné vers l'agriculture, car sa population triple l'été grâce aux deux campings, aux chalets, aux maisons secondaires et au barrage de Naussac construit en 1978 qui se situe à proximité.
Dans les années 1870 la commune comptait environ 600 habitants. Aujourd'hui il n'en reste que 200. La première et la seconde guerre mondiale ont contribué au déclin de la population même si la raison principale de ce constat reste l'exode rural. La commune a servi de refuge à un grand nombre de personnes comme le confirme la présence de galeries dans des tas de terre, soutenues par des poutres de bois. Cependant cela n'a pas empêché la mort de 33 hommes dont les noms sont gravés sur le monument aux morts de la paroisse à proximité de l'église.

L'église bien que d'art roman ne date d'environ que de 100 ans. En effet elle a été rebâtie et agrandie car sa vétusté ne permettait pas de la rénover. La nouvelle église a été reconstruite sur son emplacement d'origine grâce à ses pierres et de nouvelles, taillées dans un énorme rocher qui se situait à la place même du choeur : Sainte Thècle en est la patronne. En revanche la cure, autrement dit le presbytère fut conservé. Aujourd'hui il a été réhabilité en gîte et sert à l'accueil de familles nouvelles.
Sur la commune ont été conservé les fours à pain et les nombreuses croix, environ une quinzaine dont certaines d'entre elles portent des noms, comme la croix de la Barge.