Voici un acte authentique extrait du Registre paroissial du village de Rocles, sur lequel figure l'acte de décés d'une petite fille, Magdeleine MAURAS, tuée par la bête du Gévaudan.
L'an mil sept cent soixante quatre et le trantième jour du mois de septembre a été enterré Magdeleine MAURAS, fille à feu Jean et Pagès de PIERREFICHE, âgée d'environ douze ans, restant chez Jean-Baptiste MAURAS, du lieu des Thorts, dans cette paroisse, son oncle, dont le corps a été trouvé le 29ème du mois, rongé au col et au sein par la bête féroce qui fait des ravages depuis cinq mois dans ce diocèse et l'égorgea quand elle retournait conduire le bétail de son oncle sur les quatre heures et demi du soir. Le reste de son corps, auquel il manquait un bras arraché et mangé par ladite bête a été mis au cimetière de cette paroisse de ROCLES, tombeau des ancêtres de son père. Présents à ce. Jean TF, Jean, Jean-pierre Bouet et Pierre Martin, fils à feu Antoine du lieu des Thorts, illettrés, de ce enquis par moi, d'Aubignac, Prieur.
Les vastes forêts des montagnes régionnales donnaient asile, autrefois à des loups de grande taille et très féroces. C'est de ces forêts et de cette race de loups que sortit, au XVIIIème siècle en juillet 1764, la fameuse bête du Gévaudan. Elle fit durant trois années 157 victimes (tuées, bléssées ou attaquées), dont la première eu lieu dans la paroisse de St Étienne de Lugdarès en Vivarais.
Pour en apprendre davantage je vous recommande le livre intitulé : "La Bête du Gévaudan" : des éditions De Borée, février 2002.
Ce livre a été écrit par François Fabre puis complété par Jean Richard. Il regroupe de nombreux dessins et croquis de la bête.