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Marie-Louise CHABALIER, plus connue sous le sobriquet de "la Bistouquette", a toujours vécu à Rocles, lieu où elle est née le 6 août 1924.

Lozérienne de souche et marginale, elle vivait en décalage avec son époque, notre époque. C'est pourquoi au fil des lustres elle est devenue un personnage emblématique de Rocles et sa commune. Elle était connue des communes limitrophes et bien au-delà. Fille unique, elle habitait seule, depuis le décès de ses parents (il y a une trentaine d'années) une maison à l'entrée du village, que son grand-père avait construit, avec pour seule compagnie ses bêtes : un troupeau de chèvres, trois ou quatre vaches et autant de chiens.

Chaussée de bottes en caoutchouc, pantalon, veste ou manteau, l'hiver un grand fichu enroulé autour du cou et de la tête, qui ne laissait apparaître que le bout de son nez, telle était sa tenue habituelle. La Bistouquette n'avait aucun complexe et assumait sa vie d'agricultrice. Pendant les beaux jours on la voyait cheveux aux vents, mi-poivre mi-sel, agrémentés de brindilles de foin ou de paille parcourir tous les chemins alentours pour faire manger ses vaches et ses chèvres, s'aventurant quelques fois dans des champs qui ne lui appartenaient pas d'où des empoignades avec les paysans de la commune.

 
la bistouquette
la Bistouquette
 

Son déplacement le plus long ? Allez savoir. Ce fut très certainement Langogne. Elle s'y rendait bien souvent à pied, été comme hiver, et n'appréhendait pas les 7 kilomètres qui séparent Rocles de Langogne. Cependant elle ne refusait jamais de prendre place à bord d'une voiture lorsqu'un chauffeur se proposait de la conduire ou lorsqu'il la "cueillait" sur le bord de la route.

Dans le village elle ne faisait pas l'unanimité. Toutefois certains s'étaient pris en amitié et n'hésitaient pas à bavarder avec elle ou à lui donner à manger lorsqu'elle le demandait. Un repas par ici, une bouteille de rouge par là. Elle survivait tant bien que mal.

Sa vie bascula en 1999, le jour où elle dû abandonner sa maison qu'elle partageait avec ses animaux. En effet la dalle de la grange avait cédé sous le poids du fumier emmagasiné depuis plusieurs années.

 
dessin de la Bistouquette
aquarelle de la Bistouquette
 

Ainsi depuis cet incident elle avait séjournait un temps dans le four du village puis dans une caravane située sur la route blanche à proximité de la maison de l'ancien facteur. Mais les conditions climatiques ne lui permettaient plus de vivre ici et là, dans des abris de fortune. C'est pourquoi le 17 novembre 1999, elle entra à la maison de retraite de Langogne. Mais cette nouvelle "maison" ne lui convenait pas malgré les efforts du personnel de l'établissement pour lui permettre une adaptation à cette vie nouvelle : sa chambre avec son lit, ses interrupteurs, le robinet du lavabo, les repas pris à heures fixes, le radiateur dont elle redoutait la chaleur. Autant d'éléments qui l'effrayaient, l'éloignaient doucement de ses racines, de sa nature, de sa vie d'autrefois. Elle qui avait pour habitude de dormir avec ses animaux, de vivre dehors.

C'est pour cette raison qu'elle fugua une première fois le 17 décembre 1999. Mais on l'avait retrouvée au bord du grand lac. Quelques fois certains la voyait déambuler sur le carrefour de l'hôpital ou dans le grand pré en bordure du lac. Malheureusement après une seconde fugue, le mardi 11 janvier 2000 la Bistouquette est retrouvée sans vie dans le petit lac aménagé à niveau constant de Naussac. Marie-Louise CHABALIER avait 76 ans.

la Bistouquette

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VOS TEMOIGNAGES

fleche  le 15/01/2016 à 22h31
Je suis la petite fille de l'"épicier" de Rocles, fille de Marcel, médecin et quand j'étais petite nous venions en vacances à Bellevue, maison à l'entrée du village. Je me souviens que mon père allait lui prendre sa tension, et quand nous entrions dans sa maison, les poules étaient sur la table . Alors la Bistouquette les chassait pour que mon père puisse poser sa sacoche , et elles piaillaient très bruyamment en voletant dans tous les sens ! Elle a toujours été gentille avec moi, et fait partie de mes souvenirs de jeunesse.

Bérengère BRUNEL-VOILLOT, Houilles

fleche  le 24/05/2012 à 10h28
Merci aux initiateurs de la page Internet du village de Rocles (48). N’ayant pu respecter les 1000 caractères des commentaires, je me permets de transmettre mon commentaire par email interposé. J’ai lu attentivement votre article sur la fille Bistouquette (je dis bien « la fille ») et j’apporterai un témoignage sur ses parents. Ma mère Léa Brunel est née à Rocles (1905) fille de Brunel Joseph et Gigonzac Dorothée (C’est elle qui possédait les biens lors de leur mariage).
Ma mère Léa était le neuvième enfant d’une famille de 11 dont deux sont décédés au combat en début de la guerre en 1916. Mon père était originaire d’un autre village lozérien : Chabestras, à proximité de Grandrieu. Je possède une généalogie assez complète de ces deux familles. Ils se sont mariés à Rocles (sur la photo, on aperçoit le clocher).
Pendant toute ma jeunesse, j’allais en vacances chez mes grands parents maternels, une ferme située dans le même chemin que la famille Chabalier mais en direction du centre du village (on l’aperçoit sur la photo générale du village). Nous connaissions bien Marie Louise qui accompagnait quotidiennement son troupeau de chèvres son bouc et ses chiens (tous cousins de ceux de mon oncle Léon qui tenait la ferme). Nous allions au Thérond plusieurs fois par jour chercher de l’eau à la fontaine située à coté de la ferme des parents de M Louise. La fille Bistouquet accompagnait souvent ses chèvres le long des chemins et en quelque sorte tenait le rôle d’employé communal. Il n’était aucun besoin de tondeuse après son passage… Je me souviens que mes parents appelaient son père « le Bistouquet » ; il venait parfois boire un verre à notre ferme et bavardait avec mon grand père Joseph. Sans faire trop de zèle je pense que ce surnom venait de ses chèvres. Je crois qu’il était le seul à posséder ces bêtes (avec deux ou trois vaches) et nous lui achetions du fromage ainsi que des œufs. Ses parents ainsi que Marie-Louise vivaient en dehors de la petite société rurale Roclaise. Ils n’étaient pas exclus, mais beaucoup médisaient sur leur compte. Leur ferme était très simple, et il n’y avait que peu de séparation entre l’habitation et l’écurie. Ils ne se soignaient que peu, et seulement pour la messe dominicale faisaient je crois, un brin de toilette. Peut-être est-ce pour cela qu’on les critiquait ?
Cette famille pauvre, vivotait, mais je me rappelle d’une certaine entraide. Par exemple, au moment du battage, le père Bistouquet faisait battre son seigle chez mon grand père lorsque la batteuse était chez lui. C’était une sacrée (!) fête avant la Sainte Thècle!
Marie Louise était en quelque sorte séquestrée par ses parents, mais ce n’est pas le terme exact. Cet avis n’engage que moi, mais j’ai souvent entendu dire qu’elle était courtisée et aurait pu se marier plusieurs fois. Je crois que ses parents s’y sont opposés. Elle n’avait pas d’instruction mais n’était pas la seule. A la Libération elle avait 20 ans, et le village s’est depuis développé.
Après l’électricité que j’ai toujours connue dans le village, j’ai découvert à Rocles « l’eau courante » dans chaque maison (principalement après le captage de sources plus lointaines, vers « les Thorts » je crois). Plus besoin d’aller chercher l’eau à la place de l’église ou au Thérond avec des seaux…. ou de passer la journée à Goumansis (à proximité de Chastagner) pour faire la lessive dans la rivière. Au début, il n’y avait qu’un robinet d’eau par ferme, et les vaches se rendaient toujours aux fontaines, même lorsqu’il y avait de la neige.
La cabine téléphonique était installé « chez Brunel l’épicier » un cousin de mes parents dont la boutique était derrière la croix de la place de l’église.
Pour mémoire, dans les années 1945-1950, nous allions au bal à l’arrêt du car sur la route de Langogne : la baraque de « Bel air ». Une année, vers 1946 je pense, j’ai animé un bal en jouant du violon avec un accordéoniste dans le café situé à gauche en montant vers la place de l’église. Je crois qu’il faisait également l’hôtellerie.
Je me souviens d’un maire de la commune qui était mutilé d’un bras (un Martin, peut-être Ludovic ?). Il a été très estimé de tous.
J’ai bien regardé le reportage du four de Rocles. Pendant mon enfance, nous cuisions le pain le jeudi. Toute la journée c’était une préparation aussi importante que celle de la fabrication du beurre… Le pain était de seigle uniquement. Le froment ne poussait pas sur ces terres. Nous apportions les miches (de grosses boules de 30 cm de diamètre) au four préalablement chauffé par nos soins. Il y avait également de petits pains confectionnés avec le reste de pâte avec l’apparence de petits animaux. Ils nous étaient réservés à nous les enfants, et nous les dégustions sitôt sortis du four...
Aux environs des années 1952, tout juste 20 ans, je prenais un peu de liberté et ne fréquentais plus la Lozère.
Plus tard, dès 1960, je suis revenu avec mon premier fils en Lozère, et je peux dire que j’ai n’ai eu de cesse de prendre des nouvelles chaque année par une visite à la « famille ». Presque tous les ans, je suis revenu voir les oncles tantes et cousins. Ma mère y revenait également après le décès de mon père et logeait chez Veyret René (à coté du four).
Depuis, il y a eu beaucoup de changement dans ma situation ainsi que dans la vie de ce village que je n’ai plus revu depuis le décès de ma mère en 1992. D’autres horizons en effet nous attiraient (nous avions une résidence de vacances en haute Savoie). Cependant, j’ai toujours espéré y revenir.
J’ai été très touché de voir les photos de Marie Louise âgée, en maison de retraite à Langogne (ma marraine Jacquet Anaïs née Arzalier habitant à Rocles, à coté du cimetière y a séjourné jusqu’à sa mort en 1992).
Que dire de plus ?
Les enfants de la famille Brunel Joseph s’étaient en partie dispersés, mais 3 étaient restés à Rocles : Léon qui a repris la ferme des parents,
Marie qui s’est mariée à Veyret Léon (que l’on appelait « Marie du four », car elle habitait à coté du four du village et en avait la clef),
Germain qui s’est installé à Chamblas (n’a pas eu de descendance) et est revenu à Rocles à la retraite (sur la route des Thorts à droite en sortant de Rocles, maison achetée plus tard par l’épicière et devenue « gite de vacances).
Marius Brunel était Lassalien au Puy en Velay à l’institut agricole de Vals.
Les autres frères et sœurs sont « montés » à Paris (Léa, Isidore) ou « descendus » à Marseille (Dorothée, Anastasie, Joachim). Ils devaient trouver du travail...

Quelques anecdotes en guise de PS :
J’ai actionné plusieurs fois les cloches de l’Eglise en même temps que mes cousins plus âgés. Leur plaisir était de retourner tête en bas à l’immobilité la plus grosse des trois cloches. Cela se faisait à partir de la passerelle du clocher.
Nos distractions de vacances se résumaient à aider la famille Brunel aux récoltes. Au début, tout se faisait à la main, au râteau. Puis les faucheuses sont apparues, mais elles ne faisaient pas les bottes. Elles étaient tirées soit par des vaches, soit par une paire de bœuf. Mon oncle Léon était un des rares fermiers à entretenir ce potentiel de travail. Il prêtait ainsi l’attelage à d’autres familles selon leur besoin. Mon cousin Léon (appelé Léounnet) Brunel, fils de Léon, a été un des premiers à s’équiper d’un tracteur et de machines plus sophistiquées.
Je me souviens également d’avoir gardé les vaches (les clôtures électriques n’existaient pas et souvent pêché en rivière (à la main) de nombreuses truites...
Enfin, au début de la mobilisation générale en 1939, mon père étant sous les drapeaux, nous étions venus en Lozère pendant une année avec mon frère (nous habitions à Langogne quai du Langouyrou).
Pendant l’occupation, nous avons été bien aidés par des colis de nourriture envoyés par les familles de mon père et de ma mère.
Ma cousine Alice Goupil fille de Léon Brunel et sœur de Léonnet qui s’était installée à Langogne doit avoir en mémoire tout ce que je viens de vous raconter...

Je ne sais si ces quelques confidences vous auront servi de témoignages. C’est avec plaisir que je vous les ai racontés, un peu dans le désordre il est vrai mais avec sincérité. Je reste à votre disposition pour de plus amples renseignements et j’accepterai volontiers vos idées et critiques.

Michel BELIN, Vaux le Pénil

fleche  le 22/02/2012 à 22h38
Tout d’abord, grand merci à la personne ou à l’équipe qui gère ce site et les divers thèmes traités, dont celui de cette mémorable « Bistouquette ». !
Je ne suis pas Roclais, mais depuis mon plus jeune âge, j’ai d’abord vécu de très longues périodes, et plus tard la quasi-totalité de mes vacances scolaires, dans un hameau de la commune de Rocles : Besses-Hautes. Là se trouve encore la ferme (plus exploitée de nos jours) de mes grands parents maternels « Euphrasie BONNEFILLE et Jules GARREL ».
Au-delà de mon enfance et de mon adolescence, par la suite, j’ai toujours maintenu ce lien solide avec mes racines et le pays de mes ancêtres. Le plaisir était immense chaque fois que je pouvais passer quelques jours en ces lieux, avec mon brave oncle Julien (jeune frère de ma mère), son épouse Yvonne et leurs filles Monique et Geneviève, mes cousines.
Je connaissais donc parfaitement cette région à l’époque dont nous parlons, les gens du pays, les familles et certaines personnes marquantes, leurs mentalités, leurs habitudes, leurs comportements, leurs croyances, bref un peu tout de leurs vies...
Alors comment ne pas connaître cette « personnalité », remarquable d’une certaine manière, qu’était Marie-Louise Chabalier que l’on surnommait la « Bistouquette » ?
A deux kilomètres de Rocles, bien sûr je ne la voyais pas vivre au quotidien, mais j’en connaissais cependant l’essentiel. Car le dimanche, après la messe avec mon oncle Julien, devant une menthe à l’eau et un pastis 51 chez la « Marie dé Blazo », le bistrot du village, les anecdotes la concernant allaient bon train et ses « écarts » ou « esclandres » de la semaine, péripéties plus comiques que graves, étaient rapidement connus de tous.
Tout a été globalement dit dans la biographie ci-dessus et complété ou précisé dans les témoignages des uns ou les autres et je m’abstiendrai d’en rajouter .
Je me bornerai simplement à conclure que, même si cela a pu amuser une partie des habitants de la région à cette époque, et même si encore aujourd’hui, c’est un sourire complice plein de sous-entendus que l’on esquisse en parlant d’elle, il n’est pas certain du tout, qu’entre le « parisien métro-boulot-dodo » (ou expatrié stressé d’une grande ville) et notre célèbre « Bistouquette » de Rocles, le plus inintelligent des deux soit la personne que l’on pense.
Quelle philosophie, quelle observation aiguë, au sens large, de son état, de son environnement et de ses contemporains, chez cette femme marginale… que maintenant, tout le monde trouve finalement très « attachante » !
Aurait-elle pu supposer alors, qu’un outil médiatique comme Internet, la mettrait un jour ainsi à l’honneur et en ferait la « vedette » de toute une contrée ?
« Bistouquette, au-delà de votre « style de vie singulier » en osmose avec la «Nature », ne faut-il pas voir dans cet hommage, amical et presque affectueux à votre égard, un peu d’envie, voire une forme de regret de n’avoir pu, ou pas eu le courage, comme vous Marie-Louise Chabalier, de décider d’une vie indépendante et sans contrainte, laquelle vous a permis de respirer sereinement, sur les hauts plateaux de Rocles, ce grand vent, si agréable, de « LIBERTÉ et d’ÉVASION » ?
Paul VIALA, (Origines : maternelle (Juliette) à Besses-Hautes, commune de Rocles, et paternelle (Pierre) à Fonfreyde, commune de Chastanier)

fleche  le 28/07/2011 à 17h41
MERCI POUR CETE HOMMAGE A UNE FIGURE DE ROCLES LA BISTOUQUETTE. MON PERE (NATIF DU VILLAGE (louis baptiste rieutord)ne manquait pas de lui discuter en patois lorsqu'il la rencontrait et nous en avait toujours parlé...je me souviens de sa maison avec les chèvres aux fenetres et ce tas d immondices qui était près de chez elles les derniers temps......
Michèle SERVETON née RIEUTORD, Givors

fleche  le 08/06/2011 à 18h32
Je viens de découvrir ce site et j'ai été très émue de lire l'historique de la "bistouquette". Mon père, qui a refait l'école de Rocles, du temps de Mr Martin, l'a souvent ramenée de Langogne, elle savait et l'attendait. C'est vrai qu'elle était marginale mais elle était attendrissante..... Elle est partie tragiquement, je ne le savais pas.
Denise RUEL, Marseille/Langogne

fleche  le 26/10/2010 à 14h23
Ceci est juste un petit mot d'un citadin qui a vécu 3 semaines de vacances 'hors du temps' dans ce joli département de Lozère. Merci pour ce beau récit sur un temps qui s'est arrêté.
Didier REGNIER, Vauréal

fleche  le 25/02/2010 à 9h32
Inoubliable Bistouquette. On venait à Rocles faire la bringue pour nos 20 ans mainte fois tu as partagé nos repas et nos vins. On adorait quant tu partais après le repas en dansant et en chantant dans les près.
Meilleurs souvenirs.
Thierry QUITTARD, Aigues Mortes

fleche  le 16/11/2008 à 18h12
Pour son deplacement le plus long, elle m'avait dit qu'elle etait allé à Aubenas et Le Puy. Et souvenez vous de son pére, "Bistouquet". Un original dans son genre...
Sébastien BRUNEL, Castries

fleche  le 29/07/2008 à 22h13
c'est mon grand pére paternnel qui je crois, a fait la macabre découverte, ce qui n'a pas manqué, je crois de le bouleverser comme on peut l'imaginer...je me souviens l'avoir entendu parler de leurs larmes gelées sur leur visage.
je ne manque jamais de me recueillir sur le lieu du drame dans le petit bois ou a eu lieu le drame.
Stephan ROUVIERE, Marvejols

fleche  le 21/07/2008 à 10h52
depuis que j'ai 2 ans je passe mes vacances en lozere et j'ai evidemment passé quelques belles années à Rocles et La Bistouquette etait pour moi un personnage de mon enfance. Elle s'était prise d'amitié pour notre grande famille et c'etait volontier que nous lui offrions vetement, bouteille de rouge, et souvent mon père à pu la "cueillir" sur le bord de la route. Du haut de mes 7 ou 8 ans, j'étais impressionée et en même temps très attiré par elle. Mon souvenir sera son sourire et ses yeux malicieux, et mon regard va toujours vers l'emplacement de sa maison quand je repasse par Rocles.
Marie, Nimes

fleche  le 30/12/2007 à 14h14
Provençal de souche par mes racines Fontvielloise et Senassaises, je suis passé à Rocles pour la première fois il y a presque trente ans. Depuis cette date je reviens trés souvent pendant l'année dans ce beau village de Lozère. Les premiers contacts ont été avec René Baud , alors propriétaire du camping dans le village. Par son dynamisme cette personne aussi pourrait faire l'objet de témoigniages. La deuxième personne sur laquelle obligatoirement les regards se tournaient, vers " la Bistouquette " . Personnage repoussant au premiers abords, elle connaissait beaucoup de chose.La vie ancienne du village , le travail trés dur des gens, était les principales conversatoins lors de nos rencontres. Que de souvenirs en lisant tous ces témoignages.Merci encore aux personnes qui onr permis de pouvoir le faire. A tous, je dis à bientat de se revoir.
Michel LAURENT, Lançon de Provence

fleche  le 10/05/2007 à 5h57
merci pour ce temoignage émouvant. je connaissais bien bistouquette car mon grand père feminier robert était son voisin et moi et mon frere la taquinions souvent.
Nicolas PUMAIN, Montpellier

fleche  le 05/09/2006 à 22h02
Que de souvenirs...C'était une voisine de ma tante Eulalie.Avec mes cousins,nous allions souvent lui faire un brin de causette.J'ai encore des souvenirs de son père,Léon,jouant aux boules sur la place du village,un genou posé à terre.La Bistouquette: ceux qui l'ont connue ne peuvent pas l'oublier.
Christian BENOIT, Villeneuve St georges

fleche  le 04/09/2006 à 14h00
Le souvenir que j'ai de La Bistouquette est d'abord un visage souriant, sauvage, mais aussi très observateur. Chaquefois que je la rencontrais, je lui faisais penser à mon père, parti trop tot lui aussi, qu'elle avait bien connu, puisqu'ils étaient voisins. J'ai même connu ses parents dans ma plus jeune enfance. Grâce à ce site, je revois défiler les plus belles images de ma jeunesse.
Nicole, Alès

fleche  le 20/07/2006 à 13h11
j'ai découvert Rocles en même temps que la bistouqette. Personnage clef de ce village, elle apportait un vent du passé sur cette vie ultra moderne et sophistiquée que nous vivons tous aujourd'hui. Que la fin est triste, rattrapée par notre siècle de tout aseptisé, cette dame qui bravait le temps c'est éteinte tristement. Elle était drôle la bistouqette et que ce soit petits ou grands elle était souvent sujet de conversations. Bon voyage Madame Chabalier....Rocles ne vous oubliera pas, et votre souvenir est emporté au dela des frontières pour aller jusqu'en Afrique de l'Ouest.....
Christine RANC, Dakar (Sénégal)

fleche  le 20/07/2006 à 11h17
votre site est formidable; les récits pittoresques sont remarquables. j'ai quelque fois "doublé" la bistouquette qui rentrait du marché de Langogne le samedi matin puisque nous montions au Veymen. C'était un personnage sans aucun doute.
Encore bravo pour votre site...pour ceux qui ne sont plus "au pays" c'est une merveilleuse évasion...
Françoise ABOULINC, Vif

fleche  le 13/06/2006 à 17h55
qui ne se souvient pas de la bistouquette de Rocles ? On se rappelle des courses poursuites avec nos pétards... Elle était plus agée que nous, mais courai beaucoup plus vite.... Une étoile est partie du village, il n'est plus le même sans sa présence.
Estelle GUICHARD, Saint Gilles

fleche  le 08/04/2006 à 18h29
Ce site vient de me renseigner sur un personnnage que j'ai souvent rencontré à l'occasion de mes passages à ROCLES. Je vous félicite pour la tenue de ce site, que je parcours fréquemment avec un réel plaisir.
André PAULHAN

fleche  le 30/03/2006 à 19h06
Nous gardions les bêtes, Louise ses chévres avec sa vache, moi les vaches de mon oncle Marius Rigaud. Nous passions de bon moment à discuter en patoi.Je l'aimais énormément. J'ai passé toute ma jeunesse à Rocles. Merci et longue vie à votre site
Ginette PRADE, Aubais

fleche  le 23/11/2005 à 18h34
Merci de m'avoir fait revivre mes souvenirs d'enfance. J'ai connu la BISTOUQUETTE. Mon oncle etait son voisin et ils se chamaillaient souvent, elle ne voulait JAMAIS se laisser prendre en photo. J'ai en souvenir l'image d'un film que papa avait fait a ROCLES, elle passait avec ses chevres et elle a montre son baton a mon pere. Comme papa aurait ete heureux de voir ce site et toutes ces belles photos. Il a achete une maison a ROCLES il y a tres longtemps et suite a son deces on va la renover. MERCI ET SURTOUT LONGUE VIE A CE SUPERBE SITE.
Agnes SALEZ FEMINIER, Montpellier

fleche  le 13/11/2005 à 16h31
Je me souviens de la bistouquette quand je venais passer mes vacances chez mon oncle ma tante BENOIT Eloi ou chez mes arriere grand parent à la MINEROUNE Mr et Me BENOIT. Je la voyais passer avec ses chèves et je me souviens avoir montré a mes filles la bistouquette. Elle semblait heureuse de sa vie et je pense qu'elle a bien vécu. C'est une partie de mon enfance qui me fait encore sourire et me donne une certaine nostalgie. J'ai aujourd'hui 45 ans. Bravo à la commune de rocles pour ce bel hommage.
Christine POLLO, Blois

fleche  le 11/02/2005 à 21h38
Merci pour ce témoignage, j'ai 44 ans et depuis ma plus tendre enfance je connaissais la "Bistouquette" je lui ai parlé souvent... quand j'étais enfant elle m'impressionnait beaucoup et puis en grandissant je la voyais autrement, j'ai quelques photos d'elles, elle vivait comme elle l'entendait et c'est ça le plus important, elle avait l'air heureuse comme ca. merci encore de nous rappeler son existence et sa façon d'être et de vivre.
Françoise VEYRET, Pierrelatte

fleche  le 23/12/2004 à 20h37
merci pour ce beau témoignage sur un etre a part j'en ai été ému aux larmes et je dois vous avouer qu'en tant qu'écrivain, cette jolie petite histoire a éveillé en moi l'envie, peut-être, d'immortaliser sur le papier une existence hors normes. je songe ainsi à romancer cette ébauche d'histoire. Encore merci
Jacques MARTIN, Chateauroux